Valentin Arnoldevitch Tomberg
1900-1973
Né dans une famille luthérienne, Valentin Arnoldevitch Tomberg (1900-1973) fut passionné, dès l’âge de 14 ans, par l’étude des hermétistes russes et français. Puis, il devint membre de la Société Théosophique à l’âge de 17 ans. C’est en 1920 qu’il fut initié martiniste par George Ottonovich Mebes (1869-1930), au sein de la Loge « L’Étoile du Nord » de Saint Pétersbourg. De toute évidence, ce fut un moment clef dans son cheminement initiatique, puisqu’il conserva les codes martinistes jusque dans la rédaction de son œuvre maîtresse, « Méditations sur le Tarot », qu’il dédia à un ami « inconnu ».
Il étudia par ailleurs la philosophie et l’histoire des religions, comme on pourrait s’y attendre de la part d’un esprit comme le sien. À l’âge de 25 ans, il devint membre de la Société anthroposophique d’Estonie où il rencontra sa seconde épouse avec qui il se maria en 1933 (elle lui donna un fils la même année). Elle devint une collaboratrice et une source d’inspiration jusqu’à la fin de sa vie. En 1938, il démissionna comme Secrétaire Général de la section néerlandaise de la Société anthroposophique, notamment en raison d’un différend important avec Marie Steiner.
Tout au cours de sa vie, il donna de nombreuses conférences afin de proposer une approche ésotérique des textes bibliques et des fondements de notre tradition occidentale. C’est au fil des rencontres, comme c’est toujours le cas, que sa perspective s’étaya, auprès de représentants des grandes institutions ésotériques de son temps, des religions orientales, de l’Orthodoxie russe, à laquelle il adhéra vers l’âge de 42 ans, et, finalement, du catholicisme, à la fin de la Seconde Guerre mondiale.
À l’âge de 46 ans, il obtint tardivement un doctorat de l’Université de Cologne et publia quelques études portant notamment sur le droit. Puis, il publia son œuvre maîtresse (en 1967), toute empreinte de cet hermétisme auquel il s’était familiarisé dès sa tendre jeunesse. Proposé sous forme de réflexions, son enseignement avait alors atteint une certaine maturité, enrichi par le parcours atypique qu’il avait vécu et l’amour d’une épouse qui participa pleinement à sa rédaction. Il s’inspira notamment des leçons sur le même sujet que son initiateur au sein du martinisme avait présentées à ses disciples, leçons qui furent publiées en 1912. Ainsi, il demeura fidèle jusqu’au bout à cette filiation initiatique qui lui avait tant apporté et à qui il offrit de nouveaux éclairages, sous les flambeaux sacrés, ayant agi comme un véritable « Supérieur Inconnu » et comme un « Serviteur Inconnu ».

Oeuvres de Valentin Arnoldevitch Tomberg