Jean Bricaud

1881-1934

Sensibilisé à l’occultisme dès son adolescence, Jean Bricaud rencontra à Lyon de nombreux acteurs du monde ésotérique de l’époque, dont Gervais-Annet Bouchet, alias Elie Steel, qui l’introduisit auprès du Marc Haven, un intime de Papus. C’est ce dernier qui lui fit connaître Maître Philippe : Jean Bricaud devint, en 1897, un étudiant assidu de l’École pratique de magnétisme dirigée par le thaumaturge lyonnais. Il fit également connaissance avec Jacques Charrot, un disciple d’Éliphas Lévi, qui devint son maître dans les domaines de la kabbale et de la magie. Ajoutons que Léonce Fabre des Essarts l’introduisit au sein de l’Église Gnostique Valentinienne, fondée par Jules Doinel, dans laquelle il devint Évêque de Lyon (1901), sous le nomen de « Tau Johannes ». En 1907, il se sépara de son consécrateur pour fonder sa propre branche de l’Église Gnostique qui devint l’Église officielle du Martinisme en 1911. 

Un peu plus tôt, un Synode Épiscopal avait procédé à son élection comme Patriarche (1908), sous le nom de « Jean II ». Son rôle fut également important dans le développement de la Franc-Maçonnerie égyptienne de Memphis-Misraïm. Dans le domaine du Martinisme, il fut, à la suite de Charles Détré (Teder), Légat de l’Ordre Martiniste pour la province de Lyon (1914). Il désigna Constant Chevillon comme successeur, pour l’Ordre Martiniste, et Victor Blanchard lui succéda dans l’Église Gnostique. Une fois encore, l’OMC reconnait le rôle important qu’il joua dans l’évolution historique de l’Ordre Martiniste, bien qu’il ne cautionne pas sa perspective gnostique.

Oeuvres de Jean Bricaud

Études sur Jean Bricaud